Dans L'Enfer est à lui (White Heat de Raoul Walsh, 1949), Cody
Jarrett (James Cagney sublimissime !) est un gangster hors-norme à la violence
éruptive. A la tête de son gang, il organise un casse qui tourne mal. Il se
retrouve assiégé par la police au sommet d’une citerne à gaz. Bientôt blessé,
tel un animal traqué et plutôt que de se rendre, il préfère s’immoler en tirant
sur la citerne provoquant ainsi une explosion apocalyptique (en pleine Guerre
froide !) qui l’envoie ad patres, non
sans avoir évoqué une dernière fois le souvenir de sa mère (« Ma, top of the
world ! »). Complexe d’Œdipe, violence, géographie de l’espace (les citernes s’apparentent
à un labyrinthe se transformant en piège), folie, la séquence met en scène un
dangereux psychopathe dont la névrose n’a d’égal que l’amour immodéré qu’il
éprouve pour sa mère. Un Raoul Walsh et un James Cagney au sommet de leur art !
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