lundi 15 février 2016

L’apocalypse chez Raoul Walsh


Dans L'Enfer est à lui (White Heat de Raoul Walsh, 1949), Cody Jarrett (James Cagney sublimissime !) est un gangster hors-norme à la violence éruptive. A la tête de son gang, il organise un casse qui tourne mal. Il se retrouve assiégé par la police au sommet d’une citerne à gaz. Bientôt blessé, tel un animal traqué et plutôt que de se rendre, il préfère s’immoler en tirant sur la citerne provoquant ainsi une explosion apocalyptique (en pleine Guerre froide !)  qui l’envoie ad patres, non sans avoir évoqué une dernière fois le souvenir de sa mère (« Ma, top of the world ! »). Complexe d’Œdipe, violence, géographie de l’espace (les citernes s’apparentent à un labyrinthe se transformant en piège), folie, la séquence met en scène un dangereux psychopathe dont la névrose n’a d’égal que l’amour immodéré qu’il éprouve pour sa mère. Un Raoul Walsh et un James Cagney au sommet de leur art !






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